Le jour où il est né...Partie two !

Il est 22H30, je suis épuisé et un peu mal en point, genre début de gastro. Envie de vomir et un peu dans le flou. Je ne dis rien à Georges, ne voulant pas l'inquièter pour rien. Demain c'est lundi, lui il bosse.

Impossible de trouver le sommeil, mal dans les reins et le ventre ,il est 01H30 et Georges n'arrive pas à dormir, je bouge tout le temps il faut dire.

Je lui ai dit, il faut qu'on y aille je crois. Il me dit ok, on s'habille et on va dans la voiture. Mes affaires sont prêtes depuis vendredi dans la coffre, au cas où.

Il est 02h00 du mat, je suis en tee shirt il fait 20 degré et je peine à marcher.

Arrivée à la maternité, une sage femme nous prends en charge. Je suis à 2, mais j'y étais déjà en début de mois. Monito de contrôle, quelques contractions mais sans plus. Pourtant j'ai mal.

Au bout de 2h, pas de changement, comme on habite loin, je monte en chambre de pré-travail. Georges rentre à la maison pour dormir et peut-être aller bosser à 8h00.

Je ne dors pas le reste de la nuit, j'ai trop mal. Le temps passe, les contractions vont et viennent et mon col ne s'ouvre pas.

Georges revient vers 10h00, je suis trop heureuse de le voir. Il m'aide et me soutient dans ces moments de contractions très douloureuses. Je pleure, il est midi j'en peux plus.

On me conseille 45 min de douche...L'horeur, ca n'atténue pas la douleur, je suis sur un tabouret et je transpire...

A 17h00, je veux que tout s'arête, je re-pleure,je dit à Georges de faire quelque chose...Il appelle une sage femme qui aprés examen, me dit vous êtes à 5, c'est bon c'est pour aujourd'hui( oui parce que jusque là, ce n'était pas encore sûr !! ) on vous descend en salle d'accouchement pour la péridurale ! Il serait temps ! Fauteuil ou lit ?

Non je vais prendre l'ascenceur ( je sais pas ce qui m'a pris ?? ) , j'ai donc pris l'ascenceur, en chemise de nuit rose,à genou, pliée en deux par une contraction.

La suite....au prochaine épisode..

Nan je rigole !!! on me pose la péridurale , qui pour moi, aura fonctionnée un quart d'heure, j'ai rappelé 4 fois l'anesthésiste pour qu'elle augmente la dose. Elle m'a mis une pompe pour être tranquille ( placebo ????) .

J'avais mal, à 22h je suis à 10, mais Arzouille est allongé dans mon ventre au lieu d'être recroquevillé. Il a fallu attendre et me tourner dans tous les sens. Enfin, à 01H40, je vois 8 personnes rentrer dans la salle ( les apprentis, les stagiaires...). C'est sûr qu'a ce moment là, tu t'en fous un peu, tu veux ton bébé et c'est tout.

Je te passe les 40 min de poussées, et passe direct à l'appel du titulaire,de l'interne et du médecin de garde, des forceps et d'une petite arnaque du toubib, qui me dit que encore une poussée et il sera là, non pas encore , une autre alors et puis une autre....

Et  enfin, ça y est à 02H22 est né notre petit et tout fragile Arzouille. 3,890 kg pour 49 cm ( que veut tu la vache qui rit c'est nourrissant ) .

C'est là, ce moment là, ou ils me l'ont posés, sur mon ventre face à moi , que c'était le plus beau moment de ma vie. Et les 2 heures qui ont suivi ( excepté les 45 min de raccommodages). Un moment inoubliable , une journée de douleur que je préfère oublier par contre.

Nous sommes rentrés 4 jours après, je suis restée alitée 2 jours avec une tension de 9, trop faible pour me lever ou pour m'occuper de mon Arzouille. Frustrant.

Aujourd'hui , avec le recul cette semaine hors du temps ma paraît irréelle et fantastique. Aujourd'hui j'ai hâte, de revivre ces moments pour un deuxième, mais il m'a fallu un an. Un an pour m'en remettre psychologiquement . Je n'étais pas prête à souffrir autant.

Physiquement il me reste encore du boulot.

Georges a été un champion du monde et est resté 24h sans manger. Applaudissement, s'il vous plaît parce qu'il en a souffert, lui.